" Puyuhuapi por favor" (29 et 30 décembre)
Et oui, aujourd'hui et demain il n'y a pas de bus. Soit on reste à attendre deux jours ici avec peu de possibilité d'occupation, en plus avec un temps toujours maussade, soit on tente le stop, et c'est cette option qu'on a choisie. Vers 10h, nous sommes sur la route, avec nos deux sacs chacun, le pouce en l'air... Sur cette route australe, il y a très peu de gens qui circulent, on le sait, mais on tente le coup. La première voiture qui passe s'arrête, mais on hésite, elle ne va pas très loin, et si on reste en rade au milieu de nulle part.... Finalement nous embarquons dans la voiture de deux Chiliennes de Santiago en vacances. Elles ne vont pas loin non plus, mais nous posent près d'un café. C'est parfait.
Dès qu'on ressort du café, on est pris par un Chilien qui va à La Junta. Super, ça nous fait avancer un bon bout de route, et au pire on s'arrêtera là pour la nuit suivante. On essaye de parler, et ma foi, on ne s'en sort pas trop mal. C'est une alternance de route asphaltée et de piste, et le paysage est toujours le même, des forêts, les grandes rhubarbes sur les bas côtés et des montagnes enneigées sur les hauteurs.
A un moment on passe dans une zone complètement dévastée, et notre chauffeur nous explique qu'il y a un an exactement, après plusieurs jours de fortes pluies, il y a eu une énorme crue provoquant un éboulement de terrains important. La boue a emporté tout sur son passage allant jusqu'à un village, Villa Santa Lucia, et devastant plusieurs maisons. Il y a eu de nombreux morts, et le village a été coupé du monde pendant plusieurs jours. Maintenant il ne reste que de la terre et des arbres morts sur plusieurs Km.
Après avoir un peu mangé à La Junta, nous reprenons le stop, mais il n'y a pas de voitures... Une petite pluie nous oblige à nous rabattre sous l'abri de la station service. Un homme descend d'une voiture et demande quelque chose à tout le monde, puis vient vers nous. En fait, c'est un Argentin voulant faire le plein de sa voiture et n'ayant pas de monnaie chilienne. Ça nous intéresse puisqu'on va en Argentine plus tard. Voici le deal, on lui donne 10 000 pesos chilien en échange de l'équivalant en pesos argentin, et il nous emmène à la ville suivante, Puyuhuapi. On est un peu serré, puisqu'il voyage avec sa mère et sa sœur.
Puyuhuapi est une petite ville au bord d'un fjord. Une balade au bord de l'eau avant que la pluie ne refasse son apparition. On prévoit pour le lendemain d'aller voir un " glacier suspendu" dans un parc national. En fait on restera toute la journée dans la chambre d'hôtel, il n'a pas arrêté de pleuvoir...
Voici le glacier qu'on aurait pu voir s'il avait fait beau.....